SYNDICAT INTERCOMMUNAL DE DEFENSE CONTRE LES EAUX DU HAUT RHONE

Présentation du SIDCEHR

Une partie importante du territoire se trouve à un niveau tel que les crues du Rhône les submergeaient fréquemment, à partir d’un débit de l’ordre de 1000 à 1200 m3/s.
Le SIDCEHR a donc réalisé des ouvrages dans le cadre de l’aménagement concédé de Sault-Brénaz.
La surface totale concernée est de l’ordre de 2300 hectares.

Adhérents

  • Brangues, Le Bouchage, Les Avenières Veyrins-Thuellin en rive gauche
  • Aoste en rive gauche
  • Saint Benoit en rive droite

Objet

Le SIDCEHR doit par ses aménagements :

  1. Préserver des inondations jusqu’à 1600 m3/s les plaines des communes de Brangues, Le Bouchage, Les Avenières Veyrins-Thuellin, Saint Benoit et Aoste
  2. Participer au noyage de la dernière zone d’expansion des crues avant la ville de Lyon, au-delà du débit de submersion,
  3. Inversement, lors de la décrue, faciliter le ressuyage des plaines précédemment inondées
  4. Régler le niveau d’eau dans les casiers en fonction des saisons et des cultures
  5. Favoriser la conservation des zones humides des plaines protégées
  6. En fonction des niveaux du Rhône, favoriser la circulation des poissons, notamment au moment du frai
  7. Limiter l’envasement des lônes lors des périodes de chasses du Rhône.

Compétences berges et crues

  • Faire étudier les mesures de protection à prendre contre les inondations du Rhône et les érosions des berges du Rhône et du Guiers sur le territoire des communes d’Aoste, Les Avenières Veyrins-Thuellin, Le Bouchage, Brangues, Saint Benoit.
    La Compétence « protection des berges et bordure du Rhône » est déléguée au Syndicat du Haut Rhône (délibération du 28 novembre 2007) : Gestion des berges du fleuve, de la ripisylve, des digues et des affluents
  • Faire exécuter tous les travaux nécessaires et pourvoir à l’entretien des ouvrages réalisés.
  • Solliciter toutes les subventions permettant de financer les travaux envisagés par le SIDCEHR pour protéger les terrains cultivés et les lieux habités, et les participations au fonctionnement du SIDCEHR.
  • Assurer la gestion des ouvrages de garde en application de la consigne d’exploitation cosignée par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR).
  • Répartir entre les communes les dépenses restant à la charge du Syndicat.

Compétences réhabilitation du Haut Rhône

  • Mettre en oeuvre le projet de réhabilitation du Haut Rhône, les actions du plan Rhône, pour la partie concernant le territoire des communes membres du SIDCEHR. Cette compétence est déléguée au Syndicat du Haut Rhône. (Financement assuré par le SIDCEHR)

    Ceci se traduit par :

    • Portage du programme de réhabilitation du Haut Rhône
    • Sensibilisation promotion et communication
    • Elaboration du plan Haut Rhône et coordination de sa mise en œuvre
    • Coordination de la mise en accessibilité du territoire fluvial
    • Elaboration du document d’objectifs Natura 2000 et coordination de sa mise en œuvre
    • Schéma de Développement Durable du Haut Rhône.

CLASSEMENT DES OUVRAGES HYDRAULIQUES CONCEDES

Le décret n°2007-1735 du 11 décembre 2007 prévoit un régime de classement pour tous les ouvrages hydrauliques et la réalisation d’études de dangers pour les ouvrages de classes A et B
Pour la concession du barrage de Sault Brenaz exploité par la CNR sur le fleuve Rhône, les digues de Sault Brenaz sont classées B (sur classement pour des raisons liées à la sécurité).

Les ouvrages du SIDCEHR

Les digues

En rive gauche, la digue de 7 km traverse la lône des Chèvres. La lône constitue un bassin tampon important garantissant une bonne répartition des échanges des débits de submersion et de ressuyage.
En rive droite, la boucle du Saugey assure cette fonction. La digue est de 3 km

2 stations de relevage

Elles permettent d’évacuer vers le Rhône les eaux de ruissellement des bassins versants locaux situés de part et d’autre du Rhône et de régler les niveaux de nappes phréatiques.

Les débits d’équipement de ces stations, conçues pour évacuer les crues des affluents, sont

  • En rive gauche de 13 m3/s pour la station de Brangues. Ce débit correspond à la somme des débits des trois rivières lorsque la Save, le Reynieu et l’Huert commencent à déborder. (4 pompes de 4,33 m3/s ).
  • En rive droite de 3,75 m3/s pour la station de Saint Benoît (2 pompes de 0,75 m3/s dont 1 en secours, et 1 de 3m3/s).
  • Les débits maximum d’évacuation par le pertuis de la vanne sont
  • En rive gauche de 80 m3/s
  • En rive droite de 35 m3/s.
Les ouvrages de garde principaux de Rive Droite et Rive Gauche

Ils permettent, lorsque le débit du Rhône dépasse 1 600 m3/s de remplir le polder constitué par les digues afin d’éviter tout déversement sur celles-ci.

Ils participent au ressuyage de la plaine lorsqu’elle a été submergée par une crue importante.

Les ouvrages de garde ont un pertuis dimensionné pour permettre l’évacuation de la crue décennale des affluents et également pour que la durée des submersions des crues supérieures à 1 600 m3/s ne soit pas plus longue qu’à l’état naturel.

3 Ouvrages de garde annexes de Rive Droite dit du CD10

3 sont équipés d’une vanne et 2 d’une pompe

Ils permettent d’isoler le polder partiellement protégé de Rive Droite. Les niveaux sont maintenus dans les fossés de façon gravitaire tant que les cotes de la nappe phréatique le permettent.

Quand l’évacuation gravitaire devient impossible, les ouvrages sont fermés et les niveaux sont alors maintenus par pompage, les ouvrages étant, sauf celui du milieu, équipés de pompes.

Ouvrages annexes de Rive Gauche de Reynieu

Equipé d’une vanne et de 3 pompes, il est destiné au réglage de la nappe phréatique dans le casier Sud de Reynieu quand la passe de noyage de Rive Gauche est ouverte.

Ouvrage de vannage Rive Gauche du casier de Tours (à Brangues)

Il permet le ressuyage du casier dit « de Tours » de façon gravitaire.

1 vanne d’isolement de la lône des Chèvres (à Brangues)

Elle permet en période de bas débits d’alimenter la lône à partir de l’eau du Rhône

Les travaux engagés par le SIDCEHR depuis sa création sont valorisés à hauteur de : 5.485.050 € (état de l’actif)

Le fonctionnement des ouvrages

Avant la submersion de la plaine, dont le processus et les bornes de niveaux sont définis par des consignes de sécurité (proposées par la CNR et le SIDCEHR et validées par la DREAL – ex DRIRE), le niveau est réglé dans les casiers en fonction des saisons et des cultures.

L’exploitation est conduite de façon à maintenir un niveau le plus haut possible, compatible avec l’activité agricole, destiné à favoriser la conservation des zones humides des plaines protégées.

Ce niveau fixé ne peut être inférieur à (202,50) au droit de chacune des deux stations.

Les vannes des passes de noyage sont normalement fermées et les stations de pompage sont en service avec des cotes de réglage adaptées à la demande du Syndicat.

Toutefois, en vue de limiter la consommation en énergie électrique, le SIDCEHR peut arrêter les stations de relevage, et ouvrir les passes de noyage, tant que le niveau du Rhône, détecté au droit de la station de rive gauche reste inférieur à (203,80).

Ces dispositions sont notamment appliquées, de mai à septembre inclus, dans la mesure où elles restent compatibles avec l’activité agricole, dans le but de favoriser la circulation des poissons notamment au moment du frai.

Le SIDCEHR confie l’exploitation des ouvrages à un prestataire.

Un service d’astreinte est mis en place lorsque les conditions de débits ou de niveaux du Rhône et des plaines sont susceptibles d’entraîner des manœuvres sur les ouvrages.-